L'utilisation de l'intelligence artificielle (IA) dans le soutien émotionnel et l'interaction sociale est en hausse, notamment au Royaume-Uni, où environ un tiers des adultes y ont recours. Cette tendance témoigne de l'incarnation croissante de l'IA dans nos vies quotidiennes, transformant ainsi nos interactions humaines ainsi que notre rapport à la technologie. Le dernier rapport de l'Institut de Sécurité de l'IA (AISI) souligne non seulement cette évolution, mais aussi les inquiétudes et les défis que l'IA peut poser tant au niveau personnel qu'à grande échelle.

L'IA englobe un ensemble de technologies capables de simuler des fonctions cognitives humaines, comme la compréhension du langage et le raisonnement. Dans le contexte du soutien émotionnel, les chatbots et assistants vocaux, comme ChatGPT et Alexa, offrent des conversations qui peuvent améliorer le bien-être des utilisateurs. Toutefois, une étude a révélé que les utilisateurs peuvent éprouver un "sevrage" émotionnel lorsqu'ils ne peuvent plus interagir avec ces technologies, entraînant des symptômes tels que l'anxiété ou la dépression. Cette dépendance soulève des questions éthiques, comme celles concernant l'impact de l'IA sur la santé mentale et les relations humaines.

Les compétences grandissantes des systèmes d'IA dans divers domaines suscitent également des inquiétudes concernant leur potentiel destructeur. Par exemple, l'IA est déjà utilisée pour analyser des vulnérabilités en matière de cybersécurité, mais son essor pourrait également faciliter des cyberattaques dévastatrices. En parallèle, les modèles d'IA gagnent rapidement en compétences dans des domaines scientifiques comme la biologie et la chimie, dépassant potentiellement les experts humains d'ici quelques années. Cela nous mène à réfléchir sur la gestion future de cette technologie potentiellement incontrôlable. Le rapport de l'AISI révèle des pistes de développement, que ce soit pour renforcer la sécurité ou pour mieux comprendre les interactions sociales que l'IA suscite, mais soulève également des questions éthiques sur ses limites.